MortSure
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 [Récits JdR] Rencontres avec un Vampyr...

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AuteurMessage
Rälkezad
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[Récits JdR] Rencontres avec un Vampyr... Empty
MessageSujet: [Récits JdR] Rencontres avec un Vampyr...   [Récits JdR] Rencontres avec un Vampyr... Icon_minitimeMar 03 Aoû 2010, 17:44

Ben oui, avant de commencer les choses sérieuses, je m'échauffe un peu et vous propose un texte JdR assez libre et sans prétention où l'un d'entre vous intervient.

D'ailleurs, si d'aventure le "l'un d'entre vous" se reconnaissait ou décidait de s'y reconnaître, qu'il n'hésite pas à donner sa version des faits, cela pourrait être amusant.

Et en fait, le sujet peut héberger d'autres récits JdR communs ou qui traitent d'une façon ou d'une autre d'évènements où nous nous sommes croisés, MortSure et le Trident du Fou, qu'ils soient ou non en rapport avec notre future trame JcJ-JdR commune, et que ce soit ou non furieusement romancé.

Sachant que si le coeur vous en dit, vous pouvez décider à votre tour de lancer un sujet chez nous dans le genre "Rencontres avec un corsair'..."




Une lumière minuscule refît surface, et bientôt la chandelle brûlait de nouveau, lançant ses lueurs tremblotantes dans la cale.

Rälkezad sembla réfléchir quelques secondes puis recommença à tracer des lettres sur le vélin.

"Nous étions quatre à courir de concert le long de la sinistre route qui traverse la Forêt des Pins Argentés, par un soir de fin d'été. Mais que veulent dire les saisons dans cette contrée maudite, coincée entre l'Ancien Royaume Scellé de Gilnéas et les Clairières de Tirisfal ? Les branches des arbres griffaient nos pièces d'armure et nos faces, de temps en temps la lune bondissait entre deux nuées et faisait luire en un éclair nos lames, que nous tenions hors du fourreau.

Il avait plu, et nos bottes laissaient de pesantes marques dans la boue, les buttes étaient rendues glissantes et traîtres. L'un de nous glissa en escaladant l'une d'entre elles. Il aggrippa la boue avec ses ongles, laissa échapper un râle épuisé mais nous rejoignit en deux bonds agiles. Le sang des fils Hakkari coulait dans ses veines, et il serait sans doute le dernier d'entre nous à s'écrouler dans la course mortelle que nous avions engagé.
Derrière nous, les Worgs et les Loups d'Arugal nous pistaient, renifflant et hurlant dans la nuit pour coordonner leur chasse.

On dit parfois que les marins font de mauvais coursiers, mais nous courrions alors comme si le Démon était assis sur nos épaules et ricanait à nos oreilles.

Nous avions pourtant été prévenus par les augures que nous réveillerions les maudits à quatre pattes qui renifflaient chaque nuit aux Murs de Grisetête, défendant l'entrée du Royaume de Gilnéas. Nous avions pourtant tenté de passer outre le Mur. Nous avions maintenant la meute du fils d'Arugal au train.

Nous avions tenté de trouver refuge au village du Bois-du-Bûcher, mais je ne sais qui de nous ou de nos poursuivants les villageois eurent le plus peur, le fait est que nous trouvâmes porte close. Par une nuit comme celle-ci, les villageois passaient leur nuit transis par l'effroi, des familles entières serrées autour de l'âtre, les hommes la fourche prête, les femmes les couteaux sortis.

L'un de nous les avait maudits et avait craché sur l'une des portes, mais il n'était pas temps de forcer l'entrée des maisons barricadées, d'autant plus que la plupart des âmes de Bois-du-Bûcher sont déjà maudites. Nombre des villageois devaient déjà appartenir à ceux qui nous chassaient ce soir. Nous étions repartis très vite, car à présent il nous fallait doubler les funestes murailles d'Ombrecroc avant que les hurlements ne donnent l'alerte. Si les portes de ce Fort s'ouvraient avant notre passage, alors nous aurions la route coupée par les lycanthropes.

Insensés que nous étions ! Les âmes tourmentées d'Ombrecroc étaient déjà de sortie, et le carrefour nous était interdit. Ce n'est qu'en nous rapprochant encore plus de l'épicentre du Mal qui rongeait ce pays que nous évitâmes le guet-apens. Encore faut-il indiquer que notre détour n'empêcha pas les poursuivants de rallier ceux qui s'étaient embusqués, pour nous donner une chasse encore plus féroce.

Si nous tenions le rythme insensé de la course, il nous faudrait encore éviter la Ferme des Olsen, et l'horreur qu'elle abritait désormais. Nous n'osions pas nous regarder, car il semblait que ce serait chose impossible que de parvenir tous sains et saufs au Sépulcre, le bastion Réprouvé, notre hâvre.

C'est alors que surgit de la route un cavalier, ou devrais-je dire une cavalière. Sa monture se cabra devant le Hakkari qui s'apprêtait à désarçonner l'inconnue. Mais elle s'écria dans le langage de Fossoyeuse : "Qui va là ? Qui met en émoi les âmes maudites de la Forêt cete nuit ? Courez, aussi vite que vos jambes pourront vous porter, je vais couper votre course et essayer d'attirer les fils de chiens qui donnent de la voix ! Allez !"

Je n'eus pas le temps de la remercier ou de la prévenir que je repartais dans les bois avec mes trois compagnons. Ce soir, les sorciers renégats qui hantaient habituellement les parages avaient disparus, de même que les fauves. Qui sait ce que ressentent les bêtes les plus dénaturées de ces contrées lorsque la nuit appartient à un Mal plus horrible encore qu'elles. Sans doute les plus endurcis des ours tremblaient-ils dans leurs tanières d'une peur abjecte, étouffant dans leurs entrailles les gémissements de terreur et rendant fixe leur regard.

Puis nous la vîmes au loin. La ferme des Olsen. Nul ne savait au juste ce qu'étaient devenus les Olsen, peut-être flairaient-ils eux aussi les traces que nous avions laissées dans la boue de la forêt. Ma face reflétait l'horreur que je ressentais car mes autres compagnons portèrent leurs regards au-delà de la lisière des arbres : la ferme était devenue une tanière puante et frénétique de lycanthropes, tous plus féroces et dénaturés les uns que les autres. Ils grattaient la terre et hurlaient à la lune leur démence, semblant prendre part à quelque conversation crépusculaire avec d'autres mondes.

Non loin de là, un hurlement jaillit et les griffus habitants de la ferme tournèrent leurs yeux vers les fourrés dans lesquels nous étions cachés. Nous étions découverts.

Il n'était plus temps de fuir, nous devions vendre cher nos peaux, comme cinq lycanthropes fondaient sur nous. Nous perdîmes notre compagnon Hakkari, bien qu'il brisât lui-même l'échine de deux créatures. Durant le combat, je fus mordu cruellement au bras, bien que personne n'eût le temps d'y prendre garde.

La route vers la ferme nous était ouverte, mais au loin nous voyiions la route du Sépulcre se fermer : une partie de nos poursuivants avait silencieusement contourné notre position et venait de nous couper de tous secours. En fin de compte, j'en conclus aujourd'hui que la cavalière n'avait pas réussi à détourner de nous la meute. Je ne pus jamais retrouver ses restes pour lui offrir une sépulture, et je ne connus jamais son nom.

Cependant je ne m'autorisai pas sur l'instant ces pensées, ne songeant qu'à atteindre le bâtiment le plus important de la ferme. Nous dûmes fendre les os de trois autres créatures, et perdîmes un autre de nos compagnons, que nous laissâmes en pâture aux bêtes qui surgissaient maintenant de tous côtés de la clairière.

Une fois à l'intérieur, nous nous ruâmes vers le premier étage et pendant que j'attaquais l'escalier à la hâche, mon unique compagnon renversait des meubles pour condamner l'une des pièces. Je ne parvins pas à condamner l'étage à temps, mon compagnon s'apprêtait déjà à fermer la porte et à me condamner à rester au-dehors : il balbutiait des excuses quand son regard devint fixe. Une mousse rosée lui sortit de la bouche pour lui couler au menton.

Il fut littéralement éjecté par la porte qu'il éssayait de refermer sur moi et la porte s'ouvrit aussitôt en grand : un humain se tenait sur le seuil, son poignard souillé à la main. Il me fît signe d'entrer avec un rictus, et son sourire laissait voir ses longs crocs.

Je bondis sur la porte et entrai, les loups sur les talons. L'humain ou quoi que cette créature pouvait être se précipita pour m'aider à barricader la porte.

Nous passâmes des heures à nous arc-bouter sur le panneau de bois, contrant chaque charge des lycanthropes. Nous dûmes couper les mains et les bras de ceux qui lacéraient la porte de plus en plus ébranlée. Notre combat commun se fit en silence, seuls nos grognements répondaient à ceux des lycanthropes.

Je ne sais plus aujourd'hui quand au juste le siège de la ferme prît fin, sans doute aux premières lueurs du jour. Je me souviens simplement m'être laissé glisser contre le mur, épuisé, côte à côte avec le vampire. Les fenêtres condamnées laissaient passer de fins rais de lumière qu'il évitait avec soin. Il semblait aussi las que moi.

Je me souviens également que ce fut ma première rencontre avec une forme de Mal encore plus noire que celle des lycanthropes. Et que cette nuit-là, un Mal me sauva d'une autre forme de Mal.

Le jour nous sépara aussi sûrement que nos natures étaient dissemblables. Aux pieds des escaliers, dans la pièce principale se tenait une lanterne, dont le réservoir était encore plein. Je vis en un éclair de pensée le bâtiment en flamme avec un être contre-nature piégé à l'intérieur, condamné par les rayons de soleil au zénith. Puis je regardais mes mains décharnées, dont les ongles avaient été séparés de leurs doigts par la putréfaction depuis longtemps.

Ce jour-là je soldai aussi mes comptes avec la Nature.

On salua mon retour au Sépulcre, plus encore lorsqu'on apprît combien la nuit avait été dure pour moi. Je laissai dans l'ombre l'histoire du vampire, redonnant un peu de gloire à mon dernier compagnon.

Mais comme vous vous en doutez, je n'allais pas tarder à recroiser la route des créatures de la nuit."


Rälkezad releva la tête ; dehors, le blizzard tempétueux s'attaquait à chaque recoin du navire, malmenant comme une vulgaire coquille de noix le vaisseau. Le Chevalier de la Mort referma son livre et s'adossa à son siège dans un geste familier. Mais il était loin de la sécurité familière de l'auberge de Baie-du-Butin, bien loin...
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