Article rare... (bis repetitae placent)

Il y a eu un reportage sur les écoles privées sur la 6 il y a 2 semaines, c'est assez élogieux, les gamins ne bronchent pas, et je crois que 80% des élèves sont issus de milieux non favorisés (les parents se saignent en gros).

On en revient au rapport avec l'argent et l'investissement : j'imagine que si tu veux que ton gamin réussisse et tu paies pour ses études, déjà c'est plus la même démarche, il a intérêt à ne pas faire le con, car ça te coûte de le mettre là, et tu as envie qu'il réussisse, et tu investis.
C'est malheureux de parler comme ça, mais je pense que c'est néanmoins vrai, sans compter que mettre son gamin dans le privé, c'est une démarche qui n'est pas celle de le mettre en garderie dans le public dans un établissement douteux.

Attention, il existe d'excellents établissements publics, et on peut bien s'en sortir en étant un élève bon, ou sérieux (ou les deux) dans un établissement public douteux (j'en suis moi-même issu, venant d'un chouette quartier à un collège en pleine cité).

Mais c'est un tout.

En fait, il faut savoir que le concours pour devenir prof dans le privé est, en gros, le même que pour l'être dans le public. Les deux débouchent sur la même (non) formation, ce qui fait que l'un dans l'autre, les profs du privé et du public se valent.

Il y a plusieurs différences malgré tout : d'abord et avant tout, une famille mettant ses enfants dans le privé le fait par manque de confiance envers le public, ce qui fait qu'en cas de conflit avec cette famille, nous (les profs du public) n'aurions de toute façon pas eu leur appui, et ensuite, comme tu l'as dit, le fait de mettre des ronds pour l'éducation de leurs enfants incite les parents à être plus attentifs à ce qu'ils en font.

Ca, c'est pour les parents. Après, comme dit, au niveau du corps enseignant, il y a aussi de grosses différences, tant au niveau disciplinaire qu'au niveau des moyens financiers, mais bien que je ne sois pas DU TOUT du genre à défendre ma profession je reste fondamentalement persuadé que les profs du privé ne sont pas meilleurs que ceux du public.

Pour moi à ce stade, le problème ne sont pas les profs... mais les parents des autres élèves, démissionnaires, et attendant de l'école de faire instruction ET éducation ce qui est faux, à mes yeux.
Donc je rêve du privé en me disant que mes enfants seront parmis d'autres enfants éduqués et ne seront à l'école que pour être instruits.

Mais bon... pfff ça rak a mort ^^

Euh, pour moi, le problème vient d'autre chose que les profs, les élèves et les parents (même si ceux-ci jouent un rôle). Le problème vient du fait qu'en cours on se fait chier. La différence entre le publique et le privé? Le privé sélectionne ses élèves. Ils sont meilleurs. Le publique doit faire avec des classes de niveau équilibré avec quelques très bons, pas mal de moyens, et quelques très mauvais. Avant, ceux qui étaient mauvais arrêtaient les cours et partaient travailler. Maintenant, les CAP, CFA, BEP sont reniés... Cherchez l'erreur, on préfère rater son BAC plutôt que d'avoir un diplôme qui permet de travailler... Et puis autre raison : on se fait quand même grave chié en cours... Quel a été l'abruti qui a développé ces nouveaux programmes... Comment veux-tu t'intéresser à un cours de français qui te fais lire des textes des années 70 sur des sujets dont on se fout royalement alors que pour un cours en tout point pareil, il y a des livres bien plus sympas et d'actualité. Comment veux-tu t'intéresser, en terminale, à un problème de math qui te parle du nombre de bonbons que Thomas va donner à ses copains? Comment veux-tu t'intéresser à un cours de maths où on te fait étudier une fonction super compliquée sans qu'on t'explique à quoi ça te servira... Y a des trucs pas logiques qui font que les cours privés ou pas (c'est en train de beaucoup changé, j'ai des potes qui ont toujours été dans le privé et c'est pareil, même si, pour l'instant, ca reste plus mesuré) sont chiants à crever et se transforment en dortoir... A quoi ca sert d'aller en cours pour dormir alors qu'on le fait bien mieux chez soi?

Ah j'oubliais, comment l'éducation nationale n'a pas encore créé de cours d'environnement... Enfin un cours qui pourrait être intéressant, évolutif et important...

Errant a écrit:

Il y a plusieurs différences malgré tout : d'abord et avant tout, une famille mettant ses enfants dans le privé le fait par manque de confiance envers le public, ce qui fait qu'en cas de conflit avec cette famille, nous (les profs du public) n'aurions de toute façon pas eu leur appui, et ensuite, comme tu l'as dit, le fait de mettre des ronds pour l'éducation de leurs enfants incite les parents à être plus attentifs à ce qu'ils en font.

J'adore ce débat !

Je pense que le problème de fond n'est pas l'enseignement en tant que tel, mais plutôt l'éducation des enfants avant la scolarisation et pendant. Nombreux sont les parents qui sacralisent (et c'est arrangeant !) l'Ecole (Oui avec un E majuscule !) comme l'institution qui fera de leurs bout'choux des adultes et des hommes.

Les éduqueras, leur enseignera ... Mais quoi mettre derrière ce vocabulaire ? Quel est le rôle de l'Ecole ?

Combien de fois peux t'on entendre dans la rue, au supermarché, des parents qui disent à leur jeunes enfants (2 ou 3 ans) qui cherchent quelles sont les limites posées (ou pas !) en faisant des caprices.

"Vivement que tu ailles à l'école, ça va t'apprendre !"
"L'école ça va te faire du bien!!" Etc...

Bien oui l'école ça va faire du bien ! QUOI????

Oui du bien aux parents qui vont à la fois être rassurés par "l'éducation nationale" apportés. Et d'autre part, ne plus se remettre en question si l'enfant ne connait pas les limites puisque c'est le rôle de l'école !!!

Vous comprendrez que je caricature volontier cette situation qui n'est finalement pas totalement fausse.

Je me souviens de mes fesses rougies par les lanières en cuir du martinet (ahah, je vois que certains connaissent aussi !) lorsque je faisais des conneries. Du goût du savon de Marseille dans ma bouche quand on me frottait avec parce que certains de mes mots étaient grossiers.

L'Ecole n'a jamais eu un rôle éducatif. Ce n'est pas à l'école que l'on apprend ce que j'appelle les "FONDAMENTAUX"

- Bonjour
- S'il vous plait ou s'il te plait (fonction de la personne en face)
- Merci
- Au revoir

Mes enfants connaissent ça par coeur bien avant d'aller à l'école. Mais cette institution est tellement pratique. Ne pas passer du temps avec ses enfants pour leur "enseigner l'éducation" c'est autant de temps que l'on peut passer en "famille" à regarder la Star'Ac ou autres conneries neuroleptisantes ou lobotomisantes.

Car oui j'en veux à cette société de consommation qui ne permet qu'à certains initiés de passer au délà et de réfléchir !!!!! Car oui, nous bouffons du programme télé, nous en devenons boulimique et j'en vomi !

Il ne faut plus penser, se laisser guider par l'Etat qui sait ce qui est bien pour nous! A quand la pillule du Bonheur ?

Donc pour en revenir à l'Ecole, ne jettons pas la pierre aux enfants et intéressons nous aux parents.

J'ai mis mes enfants dans le privé (maternelle et primaire) pour la simple et bonne raison que les classes comportent entre 15 et 20 enfants maximum contre 30 à 35 dans le public. Les moyens sont moindres en terme de mobilier, de matériel, mais l'accompagnement plus approfondi. Enfin du moins, en ce qui nous concerne.

Pour l'anecdote, je me souviens de mes années de Collège ou de Lycée. A l'époque, à la même hiérarchie que le proviseur, il y avait le "censeur", personne dont la mission unique était la discipline. Autant vous dire que je me suis retrouvé dans son bureau une fois!

Jamais deux!

Du temps où il n'était que le second de l'ancien ministre, Darcos avait eu une petite phrase sur l'école disant en gros que l'école n'avait pas vocation à éduquer.

Cette phrase avait provoqué un tollé dans le corps enseignant aussi bien que chez les politiques. Pourtant, elle rejoint exactement le problème que connaissent une grande part des enseignants, celui dont tu parles, et celui d'une majorité de profs qui comme moi sont dans des milieux soi-disant "défavorisés" : conflits culturels, générationnels et religieux, difficultés d'adaptation et/ou d'intégration font que les parents sont en pratique incapables de préparer leurs enfants prendre leur place dans notre société.

On en revient à l'autorité des profs dont parlait Strear. Un prof qui ne comprend pas ce problème et pense qu'il peut se contenter d'enseigner et qu'il n'a pas à éduquer les gamins dans sa classe avant toute autre chose ne se verra jamais accordé d'autorité. Il essaiera de la prendre de lui-même, et n'arrivera à rien dans une société où l'école est considérée comme un simple bien de consommation.

L'école publique n'a pas vocation à éduquer, c'est parfaitement vrai. Mais tant que les familles et la société en général s'en déchargera sur elle, il faudra bien qu'elle s'en charge, ce dont se dispense l'école privée.

Guénolé a écrit:

Je me souviens de mes fesses rougies par les lanières en cuir du martinet (ahah, je vois que certains connaissent aussi !) lorsque je faisais des conneries. Du goût du savon de Marseille dans ma bouche quand on me frottait avec parce que certains de mes mots étaient grossiers.

Waouh, Guénolé, avoues-le, t'es vachement plus vieux que tu le dis pour avoir connu des conditions pareilles!!!
Sans déconner, pour avoir connu des établissements plutôt craignos en ce qui concerne la discipline et les moyens dont disposaient les équipes pédagogiques, on m'a jamais traité comme ça! Le coup du savon, c'est médieval ! Et si on faisait ce genre de truc à mon gosse, j'irais conseiller au prof de changer rapidement de méthodes. Pourquoi pas la main gauche dans une chaussette pour les gaucher (comme a connu ma mère, qui a près de 70 piges) tant qu'on y est!

Ce n'est pas l'école !

C'est la famille !

Ahhhh, j'ai eu peur!

Bon je viens de tout lire et je ne me souviens meme pas comment le sujet en est venu a ca, néanmoins, mon avis la dessus:

L'éducation n'a rien a voire avec les performences scolaires: J'en veux pour preuve moi! (pas francais ca). Mes parents m'ont bien élevé, bonjour aurevoir, s'il vous plait merci, je vous en prie etc... Je les emploies tout le temps. Et pourtant, j'ai toujours été un cancre, mais comme disais mon père:
"Tu es un branleur, mais en même temps tu m'empêche de t'engueuler a cause des commentaire de tes profs
-Eleve souriant et agréable mais qui ne fait rien
-Eleve bien élevé et agréable, dommage que vos notes soient si mauvaises
-Eleve interessant a l'oral sachant bien s'exprimer mais que de lacune a l'ecrit."
Les profs présent parmis nous le diront mieu que moi, de nos jours ils préfèrent de loin un éleve piètre mais agréable, qu'un petit con vaniteux et imbue de lui meme premier de la classe. (Connais un type qui est pas passer en 1ere STI apres son BEP a cause de ca, mais ct vraiment un gros enc..é)

Qui a paris dit bonne journée a un commercant ou a une personne travaillant dans l'administratif (oui meme les flics!)? Qui a paris dit bonjour a un type qui nettoie la rue? (Je sais plus comment on appelle ca, employé d'entretien, ou gérant de surface, moi je dit balayeur, parce que c'est ca, et ca n'a rien de péjoratif, mais bon c une autre histoire...). Ben ca je le fait (l'ai encore fait toute la mationée^^).

Pourqoui je le fait? Parce que c'est un automatisme, saluer une personne, la remercier pour un service rendu, tout cadevrais etre un automatisme inculquer par les parents et ce des le plus jeune age.

Le pire, c'est que cette éducation ne se limite pas au milieu scolaire ni meme a "la rue" Non, ce manque d'éducation se fait meme resentire en famille. Je ne compte meme plus le nombre de fois ou j'ai vu un môme ne pas dire aurevoir ou bonjour quand je tafais en boutique. En meme temps trouver d'ou ca viens n'est pas dur: Les parents ne sont pas non plus bien élevés.

Et la je pose une question: Pourquoi eux non plus ne sont pas bien élevé?
Je vais tenter une réponse: Ca n'est pas un manque d'éducation mais un sentiment de supérioritée. Le nombre de fois ou j'ai vu un client (Je travaillais dans une station service) me prendre de haut sans dire bonjour, me regardant comme si j'était une sous merde, l'air impatient... Il va sans dire que ces clients ont eu la malchance de perdre un quart d'heure pour cause de "Ah mince la machine débloque encore".

Néanmoins il faut bien l'avouer, quel plaisir de voire des clients souriants, dire bonjour (Ne serais ce que ca), qui parfois vont meme a discuter pendant 5 minutes. Quel plaisir que de voire des momes de 6 ans, arrivant tout timide disant "bonjour monsieur" en tendant un bonbon qu'ils veulent acheter. Et surtout, quel plaisir de les voire repartire le bonbon dans la main, avec toujours autant de sou car son sourire lui a valu ce petit cadeau^^.

Donc pour en finir: L'éducation= probleme de parents, l'apprentissage= Problemes d'enseignement ET de parents, Le respect= probleme de parents.

J'ai bien peur ne n'avoir rien d'intéressant à dire ou rajouter sur le sujet. Me vient simplement une question : que fait-on, faites-vous individuellement pour changer cet état de fait ?

C'est vraiment la question qui m'intéresse au fond car, s'il est nécessaire de constater/analyser des dérives ou des dysfonctionnements et riche de partager nos points de vue sur le sujet, il n'en demeure pas moins qu'en l'absence de toute tentative d'amélioration et bien les choses restent en l'état et que cet état ne nous convient pas.

Citation :

Eduquez vos futurs enfants

C'était un peu le sens du message ^^.

Pourtant, j'ai été un de ces gamins/ado/jeunes adultes qui se couchent quand ils veulent et j'ai jamais fait de connerie irrécupérables. La seule leçon mémorable que mon père m'ait donnée est un "tu fais ce que tu veux, mais après, il faut assumer" après un soir de cuite, et je continue d'ailleurs à me coucher à 1h du mat' pour aller bosser le lendemain.

Mais je suis bien forcé de constater que le manque de règles strictes nuit à la majorité des gamins.

Comment on fait les bébéééééééééééééééééééés?

Que fait-on ?

Il n'y a qu'une chose à faire, la SEULE qui fonctionne dans ce foutu pays : on touche au porte-monnaie pardi !

Je me souviens des radars automatiques, je lisais Auto Plus " Ca marchera jamais ! ". Quand on voit comment tout le monde roule globalement plus pépère et les accidents en moins, on peut dire que ça marche sur ces 2 points.

Tu aurais un truc du genre le gamin vient pas en cours trop souvent, agresse un prof ou autre, et les parents se mangent un " -20 % d'allocs " pour " insuffisance d'éducation ", et à chaque entorse c'est 20% de plus, je suis SUR que ça changerait quelquechose.

Quant à la méthode, j'ai connu la menace du martinet, pas le savon.
Mais il y a des trucs que les parents ont su imposer, et qui semblaient tellement naturels, et sur lesquels on devrait réfléchir :

- JAMAIS je n'ai osé ni n'oserai répondre à mon père (répondre " merde " ou un truc du genre, impensable).
- A chaque fois qu'on se fâchait (ca ça arrivait), que je filais dans ma chambre énervé, ma mère ou mon père se mettait en bas de l'escalier, en criant " Tu redescends tout de suite ! ". JAMAIS j'aurais osé dire non, et je redescendais.
- A l'âge de 17 ans, je me couchais à 20h30, et j'éteignais à 21h30. Eh oui, j'avais " école " le lendemain.
- En seconde, j'ai redoublé. J'ai été privé d'ordi et de télé pendant 1 an (sauf vacances scolaires). J'ai quelquefois un peu fraudé

Mes parents ne m'ont jamais frappé, on peut se demander comment ils ont fait ?
Le respect d'abord, ça ça s'apprend, et ce que beaucoup oublient, c'est qu'ils faut respecter les autres pour exiger de l'être aussi.

Je vais prendre un exemple plus direct, quand je vois le nombre de " jeunes " qui passent des heures sur WOW, souvent très tard le soir, sans les critiquer, car ça n'est pas le propos, que font les parents ?
Ils sont de grands naïfs, et ne savent pas que leur gamin se couche tard alors qu'il y a cours ? Ils s'en foutent ? Ou sont juste tolérants, se satisfaisant des bons résultats " il fait ce qu'il veut tant qu'il travaille bien " ?
Ces jeunes ne sont pas des délinquants, ni leurs parents de mauvais parents, tout le monde est certainement très heureux, mais quand même, j'ai l'impression que c'est aussi aux parents de poser des limites, non ?

Nous sommes d'accord, ce sont aux parents de poser les limites.
Après, mes parents m'engueulaient quand j'étais petit et que je restais éveillé tard. Maintenant ils ne me disent plus rien, mais mon père me réveille le matin (ou le midi, des fois les deux s'imposent mais comme je fais rien, il n'insiste pas le matin (7h c'est tôt)). Quand t'es réveillé à 7h et que tu t'es couché à 4h t'es crevé toute la journée. C'est ça ma punition... Il me dit rien, juste une question de logique. C'est à moi de voir. C'est un choix, je choisis d'être crevé pour pouvoir jouer... ou pas. S'il me voit travailler et rentrer tard, il me réveille pas.

Pour moi, la meilleure école pendant l'adolescence (à partir de 10 ans donc, environ), c'est de laisser faire mais de faire en sorte que l'enfant ait l'impression de se punir lui-même. Je m'explique, s'il fait une connerie et est embarqué au poste. Tu vas le chercher le plus tard possible, pour qu'il ait la trouille de sa vie. S'il te parle mal, tu t'occupes plus de lui jusqu'à ce qu'il s'excuse (tu surveilles mais tu lui laves plus ses fringues, fait plus à bouffer, lui paie plus son argent de poche, tu zappes alors qu'il regardait un truc à la télé etc.)
C'est au gamin de se rendre compte par lui-même qu'une connerie n'est pas bonne à faire. Les papa-maman poule c'est pas bon non plus. Une fois sortis du cocon ils font n'importe quoi parce qu'ils connaissent pas la vie...

Shamounix a écrit:

Nous sommes [gros pavé] connaissent pas la vie...

Je n'ai pas encore lu mais pense, de temps en temps, à aérer ton texte stp.

Désolé, j'ai un problème d'explorateur internet. il prend pas en compte les "entrée". Désolé... J'utilise opéra et le site bug