Les derniers rayons du soleil s'estompent pour progressivement laisser la brume s'installer sur les hautes terres. Chaque jour appelle son lot de souffrance, la douleur des combats, de la froideur d'une lame qui s'enfonce dans la chair, de ces horreurs d'une humanité qui se nourrit du besoin de pouvoir, de l'avidité des uns et de la souffrance des autres.
Cela n'est qu'anecdote devant le spectre de la nuit qui vient comme chaque soir, toujours, inéluctablement. Doucement, la nuit enrobe les terres, nous chuchote sensuellement à l'oreille que le temps est venu, que rien n'y personne n'y pourra changer. Elle vient rappeler les souvenirs de cette nuit, celle où tout a basculé.
Le village, endormi, paisible est observé. A la lumière des étoiles on ne distingue rien, pas même le rouge sang des yeux non loin de là. Les elfes, pour la plupart, ne seront réveillés que par la froideur des lames et ce filet de bave juste au dessus de leur visage. Les cris s'enchaineront les uns après les autres dans une symphonie de violence calculée. Peu à peu, les notes montent et le rythme s'accélère dans un souci de n'épargner personne, hommes, femmes et enfants sont lacérés, scarifiés et massacrés. Les orcs sont rassasiés de leur soif de sang et de violence, mais leur frappe est sans fausses notes, trop bien calculée pour en être leur œuvre.
C'est donc lui que cette petite Elfe, cachée sous le toit de la maison familiale verra. Cette cachette qu'elle construit depuis toujours n'était qu'un simple jeu au départ, un simple endroit lui permettant de se retrouver, elle et son jardin secret de petite fille. Cette cachette lui a permis de voir entre deux tuiles son visage, la finesse de son visage, le blond de ses long cheveux, le rouge de ses yeux, de celui par qui, depuis toutes les nuits, elle fait ce même cauchemars, celui des rêves brisés d'une petite fille. Elle fit le serment de le retrouver...
Elle traverse les terres, les océans, simplement accompagnée d'un fidèle et rare sabre fantôme, développe ses techniques de chasse et de connaissance de la nature, elle est depuis toujours à sa recherche. Non pas par vengeance, mais simplement d'une réponse à une question : Pourquoi as-tu fais cela, ... juste avant de poser mes lèvres dans son cou, de l'embrasser et d'y planter mes crocs ...
Je m'appelle Guénolé et je suis toujours cette petite elfe
*Pose un genou à terre et sourit*